Archives de catégorie : Proses de lâchés

Stéphane

Bonjour,

Après 3 ans d’insistance et de persévérance entrecoupés de périodes d’arrêts et grâce à la patience et au bon enseignement des instructeurs de l’aérodrome de Meaux, Le Véliplane, et plus particulièrement à mon instructeur Christian.

Il a eu, je dois le reconnaitre, une patience à toutes épreuves, j’ai enfin été lâché pour la première fois hier, jeudi 11 octobre 2012. J’aurai pu l’être plus tôt, mais vous comprenez bien que par galanterie, j’ai cédé la priorité à Marie, qui de ce fait, a été lâchée le dimanche 7 octobre 2012.

Sincères félicitations et merci à tous. Stephane.

Envoyé de mon i Phone=

Hé oui mon Stéphane, tout arrive !!! avec de la volonté !

A très bientôt pour de prochaines navigations.

Yoan

« On va arrêter de tourner en rond, on va rentrer »

Je crois que j’ai compris. C’est mon troisième vol en trois jours, et hier déjà l’instructeur m’a dit que j’allais être lâché très prochainement. Seule la météo l’avait empêché de demander le feu vert à Serge. Il semblerait qu’aujourd’hui, je n’y coupe pas.

Un peu plus de deux ans auparavant, échaudé par de longues heures passées sur simulateur, je décide de m’inscrire au Véliplane. Un emploi du temps exigeant m’interdit une formation régulière. Peu importe, je ne suis pas pressé, et chaque leçon est un plaisir. Durant mes absences prolongées je me dis que je vais abandonner, que la formation prend du temps et a un certain coût, même s’il est raisonnable pour un loisir aéronautique. La solution est toute trouvée, la satisfaction ressentie après chaque vol me conduit à rempiler encore.

Comme tous les élèves, je pense, j’ai imaginé bon nombre de fois ce que serait le jour de mon lâcher. Je me suis convaincu que le décollage serait aisé, et que ce ne serait qu’une fois en l’air que la peur de devoir atterrir me saisirait.

Je me trompais. En fait, je me rend compte maintenant que je suis seul à bord, que chacun de mes gestes doit être réfléchi, et je me surprends à me poser des questions rien que pour démarrer la machine… En effet, accompagné d’un instructeur, on sait que si on fait une erreur, elle sera vite détectée, corrigée, et débriefée en toute sécurité. Maintenant, si je fais une erreur, personne n’est là pour me le dire.

Philippe prévient la tour que je repars seul, je précise moi même à la tour que c’est une première, et sur ses indications je roule vers le point d’arrêt 34 gauche. Je fais mes vérifs, et là, le doute. Je prends dix bonnes secondes avant de m’annoncer prêt… Après tout si j’ai commencé à voler, c’est précisément pour cet instant, et si Serge m’a donné le top c’est bien que je dois en être capable.

Feu vert. Je me lance. Montée initiale. Ultime piqûre de rappel : « La tour, de Serge, le skyranger là, c’est un lâcher ! » Décidément, ça va se savoir…. Je reconnais que ça rassure de savoir que le contrôleur me porte une attention particulière…

Tout va pour le mieux. Un premier toucher, puis un deuxième, et je demande un complet, histoire de ne pas abuser. Me voilà en finale. Me voilà en finale avec 80 kilos de passager en moins. Gaz réduits au maximum, un cran de volet, et cet appareil qui ne descend pas. Je rends la main, du coup la vitesse s’en mêle… Je suis aux commandes d’un engin qu’on pourrait poser sur un terrain de tennis (ou presque…), et me voilà en train de bouffer la piste comme si j’arrivais avec un transall ! Peu importe, j’arrive aux deux tiers de la piste, et je pose tout en douceur : c’est gagné.

Alors que je rentre au hangar, Serge me félicite à la radio. Merci. Mais tout s’apprend, et en matière de pilotage je crois que l’acquis prend le pas sur l’inné. Je ne dois cette réussite qu’à la patience et au sérieux de chacun des instructeurs du Véliplane.

Il faut préciser aussi que, au delà de la didactique, l’ambiance qui règne au club est excellente, et que la variété des pilotes, instructeurs, élèves ou autres amoureux de l’ULM que l’on y croise, contribue à cette réussite.

Yoan BIENFAIT, (merci Yoan, plus qu’à se faire plaisir !)

Thierry

Salut serge,

voici quelques lignes suite à mon lâché de ce Jeudi.

Depuis les dernières semaines, on pouvait entendre en début de chaque cours : Thierry, il est presque « lâchable » mais il faut s’entraîner encore un peu sur les arrondis, il reste à faire les pannes moteur au décollage, c’est presque bon, mais… Étrange sensation mêlée d’excitation et de trouille…

Et puis ce jeudi 14 Juin, un peu comme par magie, toutes les conditions semblent réunies. Patrick, l’instructeur avec qui j’ai fait dernièrement une nav de 9h sur les Châteaux de la Loire et qui connait bien mon pilotage, est au club ce matin alors que je ne l’y attendais pas.

La météo est bonne alors que ce mois-ci c’est plutôt la cata. C’est assez calme sur la plateforme, il n’y a que Christian, puis Serge qui enchaînent les tours de pistes.

Alors après quelques tours de piste avec plusieurs exercices de panne moteur, Patrick, avec l’accord de Serge, décide qu’il pouvait me lâcher ! Après un briefing et un peu de paperasse, c’est parti ! Finalement, on se concentre, les gestes maintes fois répétés s’enchaînent et on vole tout seul !

Un grand merci à tous les instructeurs qui ont participé à ma formation. Georges pour mes premières prises en main du pendulaire en sortie Nord avec une escapade vers les éoliennes de Château Thierry, ainsi que Léo, puis Serge pour mes premiers tours de piste, Christian avec les exercices de panne campagne et les tours de piste, Laurent pour les sorties Nord, les exercices sur les champs carrés, les tours de piste et Patrick jusqu’à ce que je pige enfin le truc pour l’arrondi et notre nav agitée mais inoubliable sur les Châteaux !

Encore un grand merci à Geneviève et à Serge qui ont rendu cette aventure possible et aussi à mon épouse, Elisabeth, qui partage ma passion pour le vol, qui m’a toujours encouragé, à elle maintenant d’être lachée en 3 axes !

Merci Thierry, vole maintenant de tes propres ailes et toujours en prudence.

Laurent

ébriefing du lâcher du vendredi 4 mai 2012 :

Ce fameux jour que tout élève pilote attend pour prendre son envol est arrivé.

Après une matinée de pilotage aux côtés de mon Instructeur, le chef pilote me propose de me lâcher l’après- midi.

Le temps était bruineux, le soleil manquait à l’appel, mais bon…, ce n’était pas grave, ce jour tant attendu était là.

Alors j’ai dit OK pour l’après-midi.

Sans manquer d’attirer mon attention sur les différents points auxquels il fallait faire attention et surtout sur le fait que l’avion serait bien plus léger avec une personne de moins.

Je pars…, je vous passe les détails de mes annonces à la tour, etc…

Je décolle, 4 tours de piste, entre décollage, atterrissage, glissade, volet 1 cran, 2 crans, plus ou moins biens, je vole… et je ne peux qu’apprécier la maniabilité du Skyranger.

Pour finir, je décide d’un complet, je l’annonce à la tour, 900ft, Vent arrière, circuit rapproché, base, finale, autorisé 25 gauche. Je suis trop haut, glissade, encore trop haut, volet 1 cran , volet 2 ème cran, un tout petit peu haut encore ( 50 cm ), mon arrondi n’a pas agit comme je l’attendais, je touche la piste et…petit rebond presque imperceptible (dans l’action et en finale tout va vite !), sans action brusque, je suis au ras du sol et je pose.

J’entame ma sortie et je réalise que le Skyranger a besoin de plus de puissance pour se mouvoir sur la piste, je quitte la piste, annonce à la tour que la piste est dégagée, trop de vibrations, trop de puissance pour rouler, je m’adresse au contrôleur pour lui indiquer qu’il semblerait que j’ai un problème sur une roue, ce qu’il me confirme après avoir pris ses jumelles et m’indique que je réparerai cela au club sans me dire de quoi il s’agissait.

Je rentre au club avec beaucoup de vibrations et beaucoup de puissance pour rouler ( je crains le pire,…)

Arrivé au club, l’équipe m’attend, je coupe les magnétos, le contact, j’enlève la clé, l’enfile dans la commande du parachute et descend : un pneu crevé.

Le chef pilote ne dit pas grand chose et je le comprends, il ramène une roue et on la change. Avec beaucoup d’humour il ne manque pas de me faire remarquer que ces machines sont fantastiques et facile à réparer.

On change la roue, et puis il me félicite.

Finalement, plus de peur que de mal, je réalise avec stupeur que je n’ai pas eu peur, et pourtant ma dernière approche était risquée.

Encore quelques heures de perfectionnement aux côtés de mes Instructeurs préférés et ce sera au point.

En tout état de cause cette expérience restera gravée dans ma mémoire à jamais.

Laurent BENKHOUCHA

Merci Laurent, plus qu’à voler et bien bien voler, vas mon cher…

Etienne

 

Voici le bref récit de ma formation.

Petit mot sur la théorie : Quand j’ai attaqué, je me suis dit, pas de lézard, la théorie c’est comme si c’était fait… Et ben, comment dire, 2 échecs… Pourquoi ? J’ai rien foutu, j’y allais la fleur au fusil. Ayant un caractère à me démoraliser facilement (Breton tête de con…) pour certains trucs je décide de laisser tomber en prévenant Serge. En fin de compte, j’ai bien fait car il a su, avec Christian, me motiver pour y retourner. Et ben, c’est bizarre, quand on bosse, on y arrive.

La pratique : après environ de 6 mois de break (la théorie) je retourne au Véliplane un peu penaud après ma réaction à la con et je suis toujours aussi bien accueilli (ce qui me redonne un regain de confiance).

Différents vols d’instruction avec Serge, Christian, Pascal, Laurent, Eric (je n’ai pas réussi à en user un seul) et plusieurs fois entendu : « c’est bien t’es pas loin du lâcher » et comme un gland je merde sur la séance suivante, bien sûr à nouveau une grosse baisse de moral.

Le manque d’assiduité a été certainement un handicap, mais mon sale caractère aussi. Et un jour, j’ai décidé de m’y mettre à fond, tous les soirs, un max le week-end et le 28 mars, je pars avec Laurent, 3 tours de piste, sur le dernier j’annonce un complet, on va au bureau signer le papier et je retourne m’installer tout seul dans la machine. Que dire ? Je ne sais pas trop, c’est jouissif, depuis le temps que je rêve de m’installer seul à bord de J.E, de faire mes annonces, le roulage etc… Et ben ça y est, pas de stress juste du bonheur à l’état pur. Check list au point d’arrêt 07 droite, la tour m’autorise à m’aligner et à décoller ; Ca y est, je suis en l’air tout seul, 3 touchers sur la 07 gauche puis un complet sur la droite et retour au parking. Si quelqu’un avait pu me voir dans J.E il m’aurait certainement pris pour un grand malade, je chantais tout seul, après le premier toucher il me semble même avoir gueulé ma joie… On aurait dit un gamin qui vient de découvrir son premier cadeau au pied du sapin de noël…

Le 29, retour au Véliplane, convaincu que je vais faire des tours de piste tout seul, douche froide, je repars avec Christian, et là, je merde complet, mais alors je fais la totale, à tel point que je dis à Christian au bout de 20 minutes : »on laisse tomber, on fait un complet et je rentre ». Christian me rassure et essai de me remonter le moral comme il peut, mais mon sale caractère reprend vite le dessus… Je rente chez moi déçu, ma femme me demande ce qui se passe, je lui explique, elle me remonte le moral également.

Je n’avais vraiment pas envie d’y retourner le 30 Mars, mais pousser par ma femme et Serge j’y retourne. Départ en vol avec Christian, 3 tours de piste et question de Christian : « ça te dis de voler seul ? » quelle question, ben oui. Un complet, il me signe le papier et c’est reparti. Depuis, quelques vols de confirmation puis des vols en tours de piste seul. Le 03 Avril vers 17h30 arrivée au Véliplane, Serge me dit : « y a pas de vent, je te signe la feuille et t’y vas tout seul ». Bonheur… Décollage de 34 gauche, premier toucher nickel, le second mauvaise approche, alors pour éviter de faire des conneries, remise de gaz et la suite super… reste plus que la nav.

Bilan : Faut pas baisser les bras, c’est tellement bon de se retrouver seul en l’air. Je ne remercierais jamais assez Serge, Christian, Laurent, Pascal et Eric pour m’avoir mis en confiance, leur patience et m’avoir mis un coup de pied au cul quand il le fallait. Sans oublier ma femme qui à su me remonter le moral.

A tous un immense merci.

Merci à toi Etienne ‘’n’abandonnez pas et vous n’échouerez pas’’ qui disait l’autre… Aller, sois prudent et vole longtemps. (Serge)

Franck

qq mots pour parler du laché + qq photos pour aller avec :

“Ce samedi matin de mars il fait si beau que quand j’arrive au club Véliplane tout le monde est en l’air. Pendulaires, autogires et multiaxes. Et bien sûr, plus un seul instructeur de libre, même mon préféré… Christian. Bon… c’est sûr il lui faut plusieurs cafés le matin pour redevenir bavard et jovial. Mais en l’air, il vous dira tout. Vous bénéficierez de toute son expérience et de ses précieux conseils sur le pilotage et la sécurité. Une formation que vous ne trouverez pas facilement ailleurs. Et comme on n’a qu’une vie, ça tombe bien.

Mais ce matin donc, c’est Serge (le Patron à l’assent du midi, peuchère) qui se dévoue et nous voilà partis pour des tours de pistes en multiaxes. Après 2 ou 3 atterros, le mot presque tabou et tant attendu depuis le début de ma formation cet hiver résonne dans la cabine. “Bon éh bé.. Franck.. c’est ça hein ? Tu va repartir en solo. On se pose le temps de faire les papiers et tu y vas.”

c’est le fiston et pas Franck :-) - 2 Mo

c’est le fiston et pas Franck 🙂
pour un petit baptème

Des semaines que j’en rêve mais en même temps c’est un peu le stress. Il fait si beau et les gens du club avec qui je discute avant de repartir ont l’air si sûr de la décision de Serge, que me voilà seul à bord et pas trop stressé. Et là, toute la formation revient, faire la radio, dire à la tour qu’on est solo et qu’on va faire des tours de piste. Il sont super à la tour. Ils ont presque fait la radio à ma place pendant les 2 3 premiers tours. ça détend et ça permet de se concentrer sur le pilotage. Merci Messieurs. Je roule pour la 34. La check list, on est prêt , la tour donne le go et c’est parti. je m’aligne et décolle. Quelle sensation….Une joie de gosse, malgré le temps qui a passé.. Presque un demi-siècle au compteur..Et puis ça monte plus vite. C’est qu’un instructeur ça pèse… Mais me voilà en finale, et s’agit de pas se rater. Christian est au sol, je le sais. Il regarde. C’est comme si il était là à côté. je l’entends : “Attention à ton badin, ta pente, garde ton axe, ta bille, ne surpilote pas, et arrondi bien à la fin. Pense à ta roulette de nez. Ne l’utilise pas.” Et voilà… posé. Doucement, comme une plume. Je remets les gaz et c’est reparti. Je sens que ça devient une drogue. Pour tout dire, je suis pas peu fier que Chistian ait trouvé mes atterrissages trés réussis ce matin là.

Après des années de “disette” aéronautique (plus de 20 ans après avoir arrêté le planeur), c’est ma femme (…) qui m’a parlé d’essayer l’ULM. Et j’ai découvert un monde bien différent de la vision que j’en avais. Des passionnés certes, mais qui ont la tête bien sur les épaules, et l’envie de partager. Et puis des machines incroyables, sûres et performantes. C’est vrai que c’est pas facile de trouver un club sympa, vivant, ouvert à tous et donc aux débutants, et avec une vraie vie de club et une atmosphère familiale. Après beaucoup de recherches sur internet et de discussions avec des passionnés, j’ai trouvé le Véliplane. Le coup de bol. D’autant plus que j’y ai trouvé mon ULM multiaxe, un Storch que Max a amoureusement bichonné pendant 10 ans. Mais je vous parlerai de Max une autre fois. Une légende dans le club.

Alors, si ça vous dit un petit baptême comme on l’a fait pour le petit dernier, ou une formation, n’hésitez plus. Venez nous voir. Serge et sa femme vous accueilleront avé le soleil dans les yeux et dans l’accent Vous ne le regretterez pas. A bientôt.

Franck”

Thierry

Bonjour à tous,

Juste un petit mot pour dire à quel point j’ai été très heureux samedi et dimanche dernier pour mes premiers vols en solo sur mon beau pendulaire !

Je tiens surtout à remercier Serge, Christian et Patrick pour leur patience, leur gentillesse , leur disponibilité et leur professionnalisme, toujours à placer la sécurité de leurs élèves avant tout.

En ce qui me concerne , je suis très satisfait de VELIPLANE et me félicite d’avoir choisi cette école pour assouvir ma nouvelle passion !!

encore merci à tous !!

bien amicalement.

Thierry

hé bé, profite bien et sois toujours prudent.

Marius

Essai

Dans un lâcher, vous l’avez deviné depuis bien longtemps, ce qui est le plus stressant c’est la contribution écrite que souhaite Serge pour son site Web. Les objectifs qu’il poursuit avec cette contribution systématique sont sûrement estimables et pédagogiques !!!

Pas de chance avec mon texte non convenu car je vais vous faire part de certaines de mes réflexions issues de mon expérience récente. En effet après avoir pratiqué du DR 400 pendant 19 ans dans l’Est et avoir interrompu ce loisir lors de mon arrivée en Région Parisienne, j’avais décidé de mettre à l’ULM en prévision de ma retraite.

Le choix du Club fût aisé compte tenu de la localisation de mon domicile et des qualités de rigueur que je recherchais.

Ainsi je débute ma formation en juin 2010 avec bien entendu tous les handicaps liés aux « conducteurs » de DR400 (« après tes 450heures de Robin, tu vas enfin apprendre à piloter !!!!) et d’une interruption de pilotage pendant 15 ans.

Marius à bord et Laurent l’instructeur Stagiaire qui s’en ai bien occupé - 103.8 ko

Marius à bord et Laurent l’instructeur Stagiaire qui s’en ai bien occupé

En janvier 2011, j’arrive enfin vers la vingtaine d’heures et je commence à me faire des scénarios agréables et aéronautiques pour l’année. Mais une pluie verglaçante, au matin du 2 février, m’envoie au tapis au sens propre comme au sens figuré.

Plus de deux mois immobilisé sur le dos avec tout un appareillage de poulies destiné à réparer la fracture du bassin. Puis une opération et une rééducation lente, pendant laquelle on gamberge sérieusement.

Pour tenir « la rampe » pendant cette période, mon objectif sera alors de remonter dans un ULM par mes propres moyens et de voler. En juillet 2011, je viens même discrètement vérifier que ma jambe droite est assez souple pour monter dans le Ninja. « Bad news guy », c’est encore trop tôt !

Finalement, en novembre, je peux me hisser dans un Ulm sans avoir recours à un palan ou à une infirmière !!! (dans la réalité ce ne sont pas les mêmes que dans la littérature et au cinéma).

Je reprends la formation avec détermination, bien que je me demande parfois quel effet que je produit quand je déambule avec les béquilles !!!

Puis le 19 janvier 2012, grâce à des conditions météo favorables, Serge décide le lâcher.

Tout se passe sans stress pour moi et sûrement un peu moins pour lui.

En effet, l’effet de nouveauté du lâcher, je ne l’avais plus compte tenu des mes vols en Robin.

Par contre, j’étais très fier d’avoir eut le dessus sur la « scoumoune » de mon année 2011 et de ne pas mettre laisser aller.

Autant à un vol, il faut savoir renoncer, autant dans ses désirs il ne faut rien lâcher. (Lao Tseu qui aurait pu être pilote).

Merci Marius et félicitations pour ta persévérance, bons vols.

Sandrine

 

N’ayant jamais été très douée pour les rédac. à l’école je m’en vais quand même, sous la supplique de Geneviève, vous narrer mon parcours ulm.

Ce désir de voler m’a pris il y a déjà 21 ans, banalement, comme beaucoup de gens, suite a un baptême en 3 axes, pour ma part, à la base ulm de Flers (orne), même si pour moi, un ulm à ce moment précis était forcement un pendulaire, les sensations de vol ne m’ont pas laissée indifférente.

Je me suis donc procurée le manuel du pilote, qui est devenu mon livre de chevet, ne pouvant, pour des raisons professionnelles, m’inscrire dans une école dans l’immédiat. Et après deux passages au théorique en candidat libre, à Carpiquet (Caen), 2 petits échecs, mais deux échecs quand même !

J’ai dû me résoudre amèrement à abandonner l’idée de passer le brevet et donc de piloter un ulm pendulaire dans l’immédiat. Je rangeais donc mon manuel en attendant des jours meilleurs et surtout un peu de temps libre pour pouvoir intégrer une vraie école de pilotage digne de ce nom. Ce qui fut fait une quinzaine d’années plus tard et oui tout de même !!!

J’intégrais la grande, que dis-je, la prestigieuse école de pilotage VELIPLANE ou je passais en deux petites années (et oui ma pauv’dame le temps, le temps…) mon brevet avec comme instructeurs : Serge the boss, Cédric (le Cèdre), et le très regretté Alexandre.

C’est dans ces moments là que j’ai découvert ce drôle d’hélico, après en avoir brièvement fait le tour, je jurais à qui voulait bien l’entendre que jamais je ne mettrais les pieds dans ce bidule (l’inconnu fait peur, c’est bien connu, hhaaaa, l’espèce humaine !!!!).

Bref, après quelques années, avec mon pendule et une rencontre avec un possesseur de Magni M24 (Serge Toublanc, à Coex) et l’opportunité de faire un baptême, je laissais mes a priori et me convainquais de monter dans cet engin, et là, messieurs dames, si vous aviez entendu ce que j’ai dit, euh, j’ai dit : wahhhhhhhhhhhh génial j’en veux un !!!! Bon je ne connaissais pas encore le prix à ce moment là mais bon ! Ce fut une révélation pour moi. Quelques mois se sont donc écoulés.

Et avec le passage de Serge et Geneviève pendant le ‘’Tour de France Ulm’’ aux Ecottays, en Mayenne, la base où je suis (elles étaient bonnes nos crêpes hein ?? Merci qui ? Merci Thierry !! Bon un peu d’cirage ……) m’a permis de leur glisser mon intention d être brevetée autogire.

Rendez- vous est pris en septembre 2011 pour l’inscription.

Mes premières heures de pilotage se passèrent plutôt bien avec toujours The boss Serge donc et Christian, l’homme aux savates aux pieds.

17 heures plus tard, en ce jour du 13 oct. (jour d’anniversaire de ma fille) il fait beau, le ciel est bleu, les oiseaux chantent, etc….j ai un cours, je suis fébrile, comme depuis quelques cours où je sais que peut-être se sera le bon jour.

Vol d’une demi-heure à peine avec Serge, nickel ! Retour, briefing, recommandations, et là, j’me dis : Sandrinette à toi de jouer !! Je m’installe et demande l’autorisation de roulage, check list, alignement, prélancement et décollage, et là, que du bonheur j’vous dis !!! Que du bonheur !!!

C’est vraiment beaucoup d’émotion pour moi et pour celui qui est resté au sol pour garder mon sac a main (mon mari) je vole toute seule à bord de mon futur autogire.

Quelques tours de pistes et touch and go plus tard, je rentre au bercail.

– Meaux, de l’autogire alpha delta, je quitte la 34 et rentre au parc.

Quelques photos prisent par Geneviève pour immortaliser l’instant, je verse ma p’tite larmichette et champagne pour tout le monde, sauf pour ceux qui vole hein ?

Remerciements à l’équipe pour leur chaleureux accueil. MERCI Serge, Geneviève Bouchet et Christian.

Petit coucou spécial à toutes les femmes pilotes….

Sandrine

Merci Sandrine, vole bien et soit toujours prudente !

Marius

De Marius,

Dans un lâcher, vous l’avez deviné depuis bien longtemps, ce qui est le plus stressant c’est la contribution écrite que souhaite Serge pour son site Web. Les objectifs qu’il poursuit avec cette contribution systématique sont sûrement estimables et pédagogiques !!!

Pas de chance avec mon texte non convenu car je vais vous faire part de certaines de mes réflexions issues de mon expérience récente. En effet après avoir pratiqué du DR 400 pendant 19 ans dans l’Est et avoir interrompu ce loisir lors de mon arrivée en Région Parisienne, j’avais décidé de mettre à l’ULM en prévision de ma retraite. Le choix du Club fût aisé compte tenu de la localisation de mon domicile et des qualités de rigueur que je recherchais.

Ainsi je débute ma formation en juin 2010 avec bien entendu tous les handicaps liés aux « conducteurs » de DR400 (« après tes 450heures de Robin, tu vas enfin apprendre à piloter !!!!) et d’une interruption de pilotage pendant 15 ans.

En janvier 2011, j’arrive enfin vers la vingtaine d’heures et je commence à me faire des scénarios agréables et aéronautiques pour l’année. Mais une pluie verglaçante, au matin du 2 février, m’envoie au tapis au sens propre comme au sens figuré.

Plus de deux mois immobilisé sur le dos avec tout un appareillage de poulies destiné à réparer la fracture du bassin. Puis une opération et une rééducation lente, pendant laquelle on gamberge sérieusement.

Pour tenir « la rampe » pendant cette période, mon objectif sera alors de remonter dans un ULM par mes propres moyens et de voler. En juillet 2011, je viens même discrètement vérifier que ma jambe droite est assez souple pour monter dans le Ninja. « Bad news guy », c’est encore trop tôt !

Finalement, en novembre, je peux me hisser dans un Ulm sans avoir recours à un palan ou à une infirmière !!! (dans la réalité ce ne sont pas les mêmes que dans la littérature et au cinéma).

Je reprends la formation avec détermination, bien que je me demande parfois quel effet que je produit quand je déambule avec les béquilles !!!

Puis le 19 janvier 2012, grâce à des conditions météo favorables, Serge décide le lâcher.

Tout se passe sans stress pour moi et sûrement un peu moins pour lui.

En effet, l’effet de nouveauté du lâcher, je ne l’avais plus compte tenu des mes vols en Robin. Par contre, j’étais très fier d’avoir eut le dessus sur la « scoumoune » de mon année 2011 et de ne pas mettre laisser aller.

Autant à un vol, il faut savoir renoncer, autant dans ses désirs il ne faut rien lâcher. (Lao Tseu qui aurait pu être pilote).

merci Marius, pleins de bons vols dans ton Ninja d’exception !