Nico

Fasciné par tout ce qui vole depuis tout petit, c’est au printemps dernier que je décide, enfin, de concrétiser mon rêve.

Après quelques recherches, je tombe sur le site du Véliplane-Club et commence à envisager l’idée de passer mon brevet de pendulaire.

Dès le lendemain, je vais voir de plus près comment les choses se passent dans ce Club. A mon arrivée, je suis accueilli par Serge. Celui-ci m’explique alors le déroulement de la formation et me fait visiter le hangar. Entouré de tous ces appareils, j’ai des étoiles dans les yeux.

Ma décision est prise, je vais apprendre à piloter un pendulaire ! Mais avant, un essai s’impose et il me propose donc de programmer un vol d’initiation pour le weekend suivant.

Le grand jour arrive et je suis un peu stressé. Le soleil est au rendez-vous et il y a un peu de thermiques. Après la visite pré-vol de l’engin, je m’installe et c’est parti pour mes 20 premières minutes de vol. Au départ, ça bouge et j’avoue que je ne suis pas très fier. Puis je commence à être plus à l’aise et à y prendre du plaisir. C’est déjà le moment d’atterrir mais je sais que dans très peu de temps, je revolerai.

Suite à cette matinée, j’entame la formation pratique et bosse le manuel à la maison. Dès que j’ai un moment de disponible et que la météo est clémente, je prends la voiture et vais prendre un cours.

J’acquiers des connaissances en météorologie, en navigation, en phraséologie radio,… Mais surtout, je prends du plaisir à voler.

Quelques mois plus tard, vient l’heure de ma première navigation. Le petit itinéraire prévu initialement se transforme en un trip de quelques heures, avec une pause resto à l’aérodrome de Pont sur Yonne, un survol de Romilly sur Seine et de Château Thierry avant de rentrer à Meaux. Une journée mémorable.

Puis, le 12 Novembre en milieu d’après midi, je me rends comme d’habitude au club pour un nouveau cours. Après la visite prévol, je décolle accompagné de Serge pour des tours de pistes. En cours de vol, il m’annonce que je suis prêt à être lâché. Au départ je le prends à la plaisanterie mais il insiste et me demande si je me sens prêt pour un vol seul.

En une seconde, je prends pleinement conscience que ma vie va bientôt totalement reposer sur les compétences que j’ai acquises au cours de ma formation. On ne s’arrête pas pour faire une pause quand on est à 1000 pieds.

Le stress commence à m’envahir, mais je relativise. J’ai maintenant quelques heures de vol derrière moi et s’il me le propose, c’est qu’il sait que j’en suis totalement capable. Ma décision est prise, c’est oui !

On se pose donc, je l’accompagne rapidement dans son bureau pour signer un document et retourne m’installer à bord du Golf Zoulou. Il me donne quelques conseils puis je fais quelques mètres et m’annonce à la radio :

Meaux de Golf Zoulou re-bonjour Fox Juliet Papa Golf Zoulou, pendulaire au hangar Véliplane, pour des tours de piste Je roule 16 droite et rappelle prêt

Arrivé au point d’arrêt, je fais mes checks puis reste une minute là pour faire le vide. Ce que je ressens n’est pas facile à exprimer, c’est un mélange d’excitation, de peur, de satisfaction…

Bon maintenant il faut y aller :

Golf Zoulou prêt 16 droite, je m’aligne et décolle et rappellerais en vent arrière.

C’est une nouvelle machine que j’ai entre les mains, l’accélération est plus forte que pendant les cours et je décolle très court. On m’avait prévenu que le comportement du pendulaire serait différent une fois seul à bord, mais à ce point… Je m’y adapte rapidement.

Je suis seul dans le circuit et après avoir fait mon annonce vent arrière, je commence à anticiper mon toucher. J’applique les consignes données pendant mon apprentissage et je me pose sans problèmes.

La lumière décline et je ne pourrai pas voler très longtemps aujourd’hui. Je redécolle donc pour un dernier tour de piste. Dans mon élan j’oublie de contrecarrer le couple et pivote un peu. Je m’en souviendrai les prochaines fois 

Il est temps de rentrer. Je me repose, annonce que je quitte la fréquence au hangar Véliplane et rentre.

A mon arrivée, je souffle. Je suis satisfait : j’ai enfin volé seul et surtout, tout s’est très bien passé.

Quelques photos pour la route une fois le casque retiré. Je n’ai pas à forcer le sourire, je suis heureux.

Je suis félicité par les membres du club présents et direction le mess pour déboucher une bouteille de champagne cuvée Véliplane.

Une journée dont je me souviendrai très très longtemps…

Un grand merci aux instructeurs pour leur patience et leurs encouragements…

Prochaine étape, l’emport passager !

Oui, vole bien et toujours prudement, merci à toi, (Serge)

Christian

Je suis pilote de ligne, vous savez les conducteurs de gros bazar où vous passez quelques dizaines d’heures pour aller en vacances.

Un dimanche ou peut être un lundi de mai, par une belle journée, ne sachant que faire durant l’escale parisienne, je me décidais à aller voir les aéroclubs du coin. Un collègue m’avait parlé de Maux et de Veliplane ; début d’après midi me voilà sur place pour admirer les nouvelles machines. Première impression : ça a bien changé depuis mes début voilà 45 ans et voilà que je tombe nez à nez sur un gyro flambant neuf (rouge ça attire) faisant le tour en long en large (j’avais participé à la construction d’un Bensen au Gabon en 1970)

L’affaire avait fait quelques progrès, rien à voir avec le truc que j’avais en mémoire et qui avait terminé sa vie très rapidement, couché sur le côté, alors que le propriétaire avait voulu nous faire une démonstration ???

A l’époque, pas de moniteur seulement les histoires de bistrot et les conseils de gens qui bien sur ignoraient tout du problème.

A force de tourner autour de l’engin, je suis abordé par une espèce de barbu avec un accent du sud à couper au couteau. « Vous semblez intéressé » me dit il, « Un petit tour ça vous intéresse ? » N’ayant rien d’autre à faire, je lui dis oui à une seule condition : ne pas me faire peur. (Il faut toujours se méfier quand on ne connaît pas, m’avait dit un vieil instructeur, voilà bien longtemps de cela).

Harnachement, je glisse à bord non sans difficulté à bientôt 63 ans et un peu d’estomac !

Et là, 45 minutes de plaisir autour de Maux, sans aucune appréhension les 10 premières minutes passées.

Retour au sol, j’ai fait mon inscription au club, pris mon assurance ect, et c’était le début de mes problèmes.

Aujourd’hui je suis qualifié et je peux voler de mes propres « ailes », non de pales comme on dit dans les voilures tournantes.

Depuis à chaque escale à Paris, je vais GYROCOPTER comme me dit ma femme. Serge et Geneviève sont devenus des amis ainsi que pas mal de pilotes du club ; j’ai retrouvé mes 16 ans et mon début cette fois ci dans les voilure tournantes. Le pire : j’ai acheté une de ces libellules que je devrai recevoir sur mon ile à la Réunion pour Noël, au grand désespoir de mon épouse qui ne conçoit l’aviation que un verre de champagne à la main pour partir en vacances.

Ma retraite de l’aviation civile va être occupée à entretenir et faire voler ce merveilleux engin et peut être à donner le virus à quelques autres.

Je ne sais pas si je dois remercier Serge ; finalement il coûte cher cet individu.

Je passe à Paris la semaine prochaine, « Tu vas GYROCOPTER », me dit ma femme. « Bien sûr ». Avec des bons instructeurs, on passe toujours une journée sympa.

Et si le temps n’est pas beau, il y a toujours quelque chose à faire au club.

Amitiés à vous tous mes amis et GYROCOPTEZ bien.

Christian (26000 hdv sur 43 machines différentes du DC3 au B 777) et 15 heures en gyro, j’en suis très fier.

merci Christian et toujours en prudence ! (Serge)