Laurent

ébriefing du lâcher du vendredi 4 mai 2012 :

Ce fameux jour que tout élève pilote attend pour prendre son envol est arrivé.

Après une matinée de pilotage aux côtés de mon Instructeur, le chef pilote me propose de me lâcher l’après- midi.

Le temps était bruineux, le soleil manquait à l’appel, mais bon…, ce n’était pas grave, ce jour tant attendu était là.

Alors j’ai dit OK pour l’après-midi.

Sans manquer d’attirer mon attention sur les différents points auxquels il fallait faire attention et surtout sur le fait que l’avion serait bien plus léger avec une personne de moins.

Je pars…, je vous passe les détails de mes annonces à la tour, etc…

Je décolle, 4 tours de piste, entre décollage, atterrissage, glissade, volet 1 cran, 2 crans, plus ou moins biens, je vole… et je ne peux qu’apprécier la maniabilité du Skyranger.

Pour finir, je décide d’un complet, je l’annonce à la tour, 900ft, Vent arrière, circuit rapproché, base, finale, autorisé 25 gauche. Je suis trop haut, glissade, encore trop haut, volet 1 cran , volet 2 ème cran, un tout petit peu haut encore ( 50 cm ), mon arrondi n’a pas agit comme je l’attendais, je touche la piste et…petit rebond presque imperceptible (dans l’action et en finale tout va vite !), sans action brusque, je suis au ras du sol et je pose.

J’entame ma sortie et je réalise que le Skyranger a besoin de plus de puissance pour se mouvoir sur la piste, je quitte la piste, annonce à la tour que la piste est dégagée, trop de vibrations, trop de puissance pour rouler, je m’adresse au contrôleur pour lui indiquer qu’il semblerait que j’ai un problème sur une roue, ce qu’il me confirme après avoir pris ses jumelles et m’indique que je réparerai cela au club sans me dire de quoi il s’agissait.

Je rentre au club avec beaucoup de vibrations et beaucoup de puissance pour rouler ( je crains le pire,…)

Arrivé au club, l’équipe m’attend, je coupe les magnétos, le contact, j’enlève la clé, l’enfile dans la commande du parachute et descend : un pneu crevé.

Le chef pilote ne dit pas grand chose et je le comprends, il ramène une roue et on la change. Avec beaucoup d’humour il ne manque pas de me faire remarquer que ces machines sont fantastiques et facile à réparer.

On change la roue, et puis il me félicite.

Finalement, plus de peur que de mal, je réalise avec stupeur que je n’ai pas eu peur, et pourtant ma dernière approche était risquée.

Encore quelques heures de perfectionnement aux côtés de mes Instructeurs préférés et ce sera au point.

En tout état de cause cette expérience restera gravée dans ma mémoire à jamais.

Laurent BENKHOUCHA

Merci Laurent, plus qu’à voler et bien bien voler, vas mon cher…