Archives de catégorie : Proses des instructeurs ex-stagiaires

Prose d’Yves

Je viens de terminer ma formation d’Instructeur ULM chez VELIPLANE.

Après plus de 1000 heures de vol en tant que pilote, principalement sur avion certifié et sur FK9, j’ai éprouvé le besoin de devenir instructeur ULM 3 axes.

Face aux difficultés que rencontre l’aviation certifiée : réglementation de plus en plus contraignante, empreinte écologique de plus en plus difficile à faire accepter, prix de l’heure de vol de plus en plus élevé, je suis convaincu que l’ULM offre et offrira de plus en plus une belle alternative à tous les passionnés de l’aviation de loisir.

Nos machines sont aujourd’hui souvent plus performantes et presque toujours beaucoup plus agréables à piloter que celles du monde de la certification.

Et je trouve qu’il n’y a rien de plus gratifiant que de transmettre ses passions. En tant que moniteur j’adore faire découvrir et apprivoiser le monde de la plongée.

Il était donc logique que je me lance dans l’enseignement de ma passion pour l’aviation, à travers une formation d’instructeur ULM.

J’ai commencé ma formation fin février, sur Alpha Trainer, qui est assez proche des machines que je connaissais déjà, et sur Ninja qui m’a donné un peu plus de mal mais fait découvrir de nouvelles façons de piloter.

J’ai essayé de venir deux fois par semaine, pendant les périodes où j’étais en région parisienne et où la météo était bonne.

L’ensemble de cette formation a représenté pour moi pas mal de travail mais avant tout un vrai plaisir.

La période que j’ai trouvé la plus riche est la dernière : celle d’instructeur stagiaire. J’ai eu des élèves d’expérience et de profils très variés. Trouver la bonne façon de de les faire progresser a été extrêmement enrichissant et valorisant.

J’ai terminé ma formation début juillet, à temps pour la mettre en œuvre cet été dans mon club en Bretagne.

Chez Veliplane les machines sont variées et disponibles, les élèves nombreux et différents ce qui permet d’acquérir rapidement une expérience diversifiée.

L’équipe d’instruction est au top et conjugue à merveille rigueur, compétence, bienveillance et bonne humeur.

L’ambiance est particulièrement bienveillante et sympathique.

C’est un vrai plaisir d’apprendre, de partager et de voler avec Serge, Jeremy, Erwan et toute l’équipe !

Yves

Louanges de jimmy

Bonjour Geneviève, bonjour Serge, bonjour Jeremy 

Je suis parti un peu vite jeudi 20 octobre , pressé de revoir les miens et soucieux de ne pas rater mon vol vers La Réunion. 

Je tiens à vous remercier pour l’accueil dès le premier jour : le café, l’hébergement, les repas .

Je me suis senti un peu comme  chez moi et tout a été fait dans ce sens.

Serge , merci pour les leçons  de pilotage  et surtout merci  pour  » la philosophie du vol  » que seul les Aviateurs arrivent à transmettre  par des mots, une attitude , un regard , un silence.

Jeremy a parfaitement parachevé le travail commencé 🙂

Merci aussi de m’avoir laisser  » la priorité  » pendant cette de pénurie de carburant .

Mes papiers ont été envoyés à la DGAC de la Réunion depuis jeudi dernier….. j’attends leur retour (…!!…) pour une prise de rendez-vous …

Je devrais voler prochainement sur MTO et plus tard  sur M16 ( si tout se passe comme prévu).

Restez comme vous êtes et je vous dis à bientôt. 

Amicalement,

Jimmy 

de SIMON

Salut !!!

Avec beaucoup de retard mais voilà enfin ma petit prose.

J’en profite pour vous souhaiter une magnifique année et j’espère vous revoir très bientôt !!!

Salutation à toute l’équipe !

Se réveiller au bruit assourdissant des grandes portes du hangar, ouvrir celle de sa chambre et jeter un coup d’œil sur le parterre de machines volantes n’attendant que de s’envoler. Descendre ensuite boire son café en regardant la manche à air, accompagné par les premiers arrivants : élèves, pilotes ou instructeurs. Quelques discussions, quelques débats autour de l’évolution de la météo, et voilà que déjà les premiers équipages préparent leurs appareils et s’envolent. N’est-ce pas un magnifique moyen de débuter une journée !? Et bien c’est ce à quoi j’ai eu droit durant mes deux stages au Véliplane. Un club ou l’ambiance et la convivialité est toujours présente. On y rencontre des jeunes pilotes, des moins jeunes, mais parmi eux de grands pilotes. Plus globalement, tout une panoplie de gens de multiples horizons qui ont des tous de belles choses à partager, autour de cafés, de verre (quand les avions sont rangés !) ou autour de repas dont le nombre de participants n’est jamais prévisible.

Bon, c’est bien beau tout ça, mais on n’est pas là que pour passer du bon temps… Il s’agirait de devenir instructeur également… Dès mon arrivé, je commence par prendre en main les machines du club. Puis, on reprend les bases, on tente de combler les lacunes et d’explorer nos limites. On vole, mais on re-bouquine aussi la théorie et l’on passe un temps considérable devant un tableau à faire des dessins d’avion, de vecteurs, de pentes… Puis, viennent très vite les premiers élèves. On apprend non plus à piloter avec les mains, mais avec la voix. Il est très perturbant au départ, de lasser faire l’élève « faux » et lui faire corriger sans prendre soi-même les commandes. C’est encore là que j’ai pu profiter de la grande expertise de mes formateurs qui ont autant su m’aiguiller aussi bien sur l’aspect pédagogie que sur le pilotage. D’ailleurs ces formateurs, parlons-en : Pour moi une des grandes forces du Véliplane, c’est le fait de pouvoir apprendre avec beaucoup d’instructeurs différents, ayant tous des points de vue différents sur notre pratique. Ainsi on peut par exemple profiter sur un même sujet de l’expérience d’un pilote de ligne, d’un ancien pilote de brousse, ou encore d’un multiple champion d’ULM ; Ceci toujours accompagné d’une grande pédagogie et dans un sympathique climat de travail.

Ci-dessous Simon et son père, difficile des les reconnaitre, les paûvres :-).

Un immense merci à toute l’équipe du Véliplane tout particulièrement Geneviève, Erwan, Philippe, Enrico, Serge et Jérémy, pour leur accueille leur gentillesse et leurs investissements dans ma formation !

À très bientôt dans ce lieu devenu incontournable qu’est le Véliplane !

Amivolement

Simon

de frédéric

Merci pour ton petit mot Frédéric

C’est top ! Serge

Petit mot d’un bref mais intense passage au camping Véliplane de Meaux !

Un mail le vendredi pour avoir quelques renseignements et le jour même par téléphone, un rdv était pris pour le lendemain matin ! Un accueil chaleureux par Serge qui revient tout juste de vol en autogyre. Toujours emmitouflé dans son épaisse combinaison, il dégaine le fameux « petit café » de bienvenue et c’est parti.

Quelques explications plus tard sur mon projet et sur le contenu d’un stage de mise à niveau instructeur et me voilà invité à venir passer une semaine avec mon camping-car sur la dalle du hangar.

Confié aux mains expertes de Jéremy VD, j’ai passé une semaine intense et enrichissante aux commandes du Ninja 100 cv. Scrutant le ciel à la recherche de la moindre fenêtre météo (temps pourri à la Toussaint), il aura fallu concilier entre patience et persévérance pour maîtriser la bête dans tout son domaine de vol. Mais nous y sommes parvenus dans les délais prévus, beau challenge !

Côté convivialité, rien à dire. Peu importe la météo : Geneviève, Serge, les instructeurs (surtout JVD que je remercie tout particulièrement), les pilotes ou les élèves de passage entretiennent une ambiance sympathique et chaleureuse où s’entrecroisent des discussions sérieuses (forcément sur l’aéronautique, le reste on s’en fou …) et de franches rigolades éclaboussées parfois par quelques binouzes (uniquement après le dernier vol).

Ensuite j’ai attendu les météo encore plus pourries de décembre pour passer et réussir mon test IULM.

Ce n’est pas Disney Land, c’est Vélip Lane : pas d’attente à l’embarquement et sensations garanties pendant le tour !!! Une école sérieuse où l’on ne se prend pas au sérieux.

Fred CHP

prose de Jan (prononcer yann)

Quand j’ai décidé de commencer une formation pour devenir instructeur, bien évidemment je me suis tourné vers le club Véliplane de Serge et son équipe.  Je connaissais bien le club puisque je le fréquente depuis 2015.  J’apprécie l’esprit familial, amical mais en même temps professionnel ; on est toujours bienvenue et bien accueilli. 

« Bonjour Serge »

  • « Ah bonjour Jean ! »

« Ce n’est pas Jean mais Jan …. »

  • « ah oui merde, c’est Jan …. Comment tu vas Jean ? »

Au début de la formation, la route semblait longue …. Ce n’était pas qu’une impression, car il y avait du travail afin de pouvoir atteindre le niveau nécessaire pour commencer la vraie formation en tant qu’Instructeur-Stagiaire.  Grâce aux instructeurs (surtout Erwan et Philippe) – mais aussi grâce à ma propre motivation, car il en faut – et un petit mot encourageant de Geneviève de temps en temps, tout s’est bien passé.  Maintenant c’est fait, je suis instructeur …. Et je remercie toute l’équipe, ainsi que tous les élèves-pilotes avec qui j’ai volé, pour m’avoir permis de réaliser mon projet.

prose de Philippe

  • « Allo ? Pourrais-je parler à Serge ?
  • Lui-même,
  • Je souhaite avoir des renseignements pour une formation d’instructeur ULM 3-axes,
  • Un instant, je suis en voiture, je me gare … »

Voilà comment en quelques secondes le contact est établi et Serge, avec son accent du Midi si chaleureux, me donne rapidement RV le dernier week-end de novembre 2020 pour un entretien approfondi et un premier vol d’évaluation.

Dès ma première arrivée sur le terrain de Meaux, je constate la disponibilité, l’attention, la chaleur humaine… marques de fabrique de Serge et Geneviève Bouchet et de toute l’équipe Véliplane, tout cela teinté d’un joyeux désordre, mais seulement en apparence car je constaterai rapidement que la rigueur est omniprésente.

Je fais aussi connaissance avec mes futurs formateurs (Philippe, Erwan, Enrico…) excellents pilotes aux personnalités attachantes.

J’entame donc ma phase d’évaluation, en même temps que je me familiarise avec les machines (Nynja, Alpha Trainer, Zenair 601), le terrain avec ses 4 pistes et les environs de Meaux.

Au bout de 6/7 heures de vol en double commande, me voici lâché sur Alpha Trainer et Nynja. Nous sommes fin février 2021, et l’on va pouvoir passer aux choses sérieuses : la formation initiale !

Cette phase étrange où en place droite, je suis tour à tour élève puis instructeur. Et les vols s’enchaînent de nouveau, ainsi que les briefings au sol.

Ah les briefings… chacun y va de sa méthode mais on ne s’attarde jamais : il faut être concis et clair sans entrer dans de la théorie fumeuse car l’essentiel est que le futur élève retienne les éléments clé de chaque vol.

On est mi-avril 2021 et après un peu plus de 20 heures de vol cumulées, et surtout le feu vert de Serge, me voici Instructeur Stagiaire, étape cruciale où je vais enfin travailler avec de vrais élèves.

Une petite parenthèse : je parlais de « joyeux désordre » au début de cette prose. Tout au long de ma formation, j’ai constaté la plus grande rigueur de toute l’équipe. Tout se sait ou finit par se savoir car l’équipe se parle sans compter le 6ème sens (ou le 7ème ?) de Serge à qui RIEN n’échappe. Mais JAMAIS je n’ai constaté de paroles désobligeantes. Tout se fait dans la franchise et dans le respect de l’autre.

Je constate dès mon premier vol avec élève que l’instruction vient naturellement et surtout… que rien ne vaut le large sourire de l’élève pilote une fois le moteur arrêté au parking : moment précieux où le vol est débriefé à chaud, avant de formaliser la progression de l’élève dans sa feuille de suivi.

Les vols avec élèves s’enchaînent, tous si différents, mais à chaque fois avec cette envie de progresser qui est très motivante pour l’instructeur en devenir que je suis. Certains sont parfois découragés, et je mets en œuvre mes ressources pour remotiver l’élève (n’est-ce pas Jacques ?) Et quel plaisir de constater qu’après cette mauvaise passe, l’élève repart de plus belle !

En parallèle il faut assurer des cours magistraux, obligatoires dans la formation d’instructeur. Et l’équipe se mobilise pour lancer des appels aux élèves désireux de renforcer leur bagage théorique. Et ça marche ! Au départ très formel, voire trop abstrait, sous les conseils d’Erwan ou de Serge, voire des élèves eux-mêmes, je me décoince et deviens plus fluide dans mes explications au tableau.

Juillet 2021, ma formation touche à sa fin après plus de 20 heures d’instructeur stagiaire et, là encore, Serge donne son feu vert pour l’examen final. Un peu de paperasse et la date est fixée au 22 juillet. Avec juste ce qu’il faut comme stress (positif donc), on enchaîne cours magistral, briefing, prévol, puis vol en 2 phases (mania puis cours sur le virage, le thème choisi par Philippe, mon examinateur). Tout s’enchaîne rapidement pour se terminer par une dernière PTE en 07.

Arrivé au parking, Philippe, me dit : « c’est bon ».

Pas évident de réaliser à ce moment-là tout le chemin parcouru en 8 mois (beaucoup de week-end !), plus de 50 heures de vol, plus de 6000 km en voiture (Versailles – Meaux…)

Certes mon bilan carbone est largement négatif… par contre le bilan humain est super positif : que d’échanges conviviaux, de repas dans une ambiance familiale, de moments de partage, d’entraide. Que de choses apprises dans ce monde fabuleux de l’ULM.

Merci à toute l’équipe, mais aussi à Silvia, ma chère et tendre, qui m’a encouragé tout au long de cette aventure.

Philippe Saint-Marc

Versailles, le 27 juillet 2021

prose d’Alex

très studieux
Alex au milieu très studieux

Bonjour Geneviève, Serge

Comme prévu je vous fait un petit compte rendu sur ma formation IULM à Véliplane pour la rubrique « témoignages » des ex instructeurs stagiaires.

Tout a commencé lors d’un vol (je fais l’aller tu fais le retour) effectué avec un collègue pilote qui me dit  « Pourquoi tu fais pas instructeur ? ». 

L’idée a germée et me voilà à Meaux, avec un café offert par Philippe. P qui me souhaite la bienvenue à Véliplane.

Autant le dire tout de suite, il vaut mieux arrivée à la pré évaluation avec de bonnes bases théoriques et pratiques, ça rassure.

Ne pas hésiter à se remettre en question, apprendre rapidement les us et coutume du club et du terrain.

Une fois cette étape franchie, ce n’est que du bonheur de faire partie de l’équipe. L’instructeur stagiaire est bien encadré, responsabilisé et mis en confiance soit par Serge, Philippe, Erwan, Bernard sans oublier Geneviève.

J’ai eu la possibilité de faire de nombreux cours théorique le samedi après-midi, navigation, règlementation, espace aérien, en fait comment mettre simplement en pratique les connaissances théoriques appliquées à la navigation.

En tant qu’instructeur, j’ai également eu la chance d’avoir 12 élèves différents de tous niveaux, du tout débutant (premier vol) au déjà breveté, de faire une navigation sur Verdun au mois de novembre avec 30kts de vent et une température proche de zéro sur le coyote qui n’a pas de chauffage, avec des élèves super motivés, c’est du pure Véliplane.

Les particularités de Véliplane sont :  Geneviève avec la planche des vols, en chef d’orchestre, les week end ou les vols s’enchainent, Serge avec des yeux dans les coins et des oreilles qui trainent (absolument rien ne lui échappe), mais où est Philippe, ah il est en vol.

Et dans toute cette activité tu fais ton petit bonhomme de chemin d’instructeur stagiaire en progressant de jour en jour grâce à l’aide de l’équipe et de sa bienveillance (la bille , la vitesse, la radio , l’altitude, le cap, le carburant, la météo, les élèves, les machines et j’en oublie…).

Et puis un jour tu es prêt pour le test, les heures pratiques et théoriques sont bien renseignées dans ton cahier de suivi instructeur (pas facile l’administratif).

Le jour du test, tu es un peu tendu mais tu es prêt donc pas de problème.

Me voilà IULM et fier de ce parcours, de cette école que je recommande.

Maintenant je débute une carrière d’instructeur bénévole à Persan à l’ACVO.

Merci à tous,

A bientôt

Alex

Le petit compte rendu de la formation Instructeur de Yann

Ha que voila une bande de joyeux irréductibles à l’accent du Sud. Les formations y sont bons enfants et de qualités avec des instructeurs compétents. Rigueur et détente sont de mise, le vol en sécurité y est servi à tous les repas et à toutes les sauces !

Les machines et les élèves sont suffisamment nombreux pour réaliser sa formation dans de bonnes conditions.

La plateforme est sympa mais rigoureuse, ça apporte un plus non négligeable. Les contrôleurs aériens sont indulgents et tolérants, pour un apprentissage dans les règles.
Alors oui, le chef râlera probablement et toujours à bon escient, mais le contraire serait surprenant, c’est signe de bonne santé et de bonne humeur chez lui ! »

 

Merci Yann et vole toujours tranquille

Serge

La formation Instructeur de Michel

Formation Instructeur Véliplane

Juillet 2018 : « … Au fait Michel, il faudra que tu me fasses un compte rendu de ta formation d’instructeur … »
Ah ! Voilà bientôt un an qu’elle est terminée et j’espérais bien être passé au travers. Mais c’était sans compter sur l’indéfectible persévérance de Serge. Eh bien allons-y.
Devenir instructeur, faire de la formation, c’était dans la continuité de mon parcours, tant professionnel (je fais du conseil en mobilité professionnelle pour les cadres et ai dispensé beaucoup de formations), que personnel, associatif et sportif (maître-nageur sauveteur et moniteur fédéral de plongée). Et puis la retraite approche, alors voilà de quoi m’occuper sainement durant ces prochaines années.
Mi-2016 : La décision prise, je fais un tour d’horizon des écoles qui forment à ce précieux sésame. Habitant en banlieue sud de Paris, mon ULM étant basé à Coulommiers, le choix se concentre rapidement vers Véliplane.
S : Véliplaneuu bonjour.
M : Allo, bonjour, je souhaite suivre une formation d’instructeur 3 axes.
S : Ah oui, c’est une très bonne idée ça. Et ben viens on va en reparler …
Çà y est, c’est parti. Le tour du propriétaire, le hangar, les appareils, Serge lance quelques consignes en passant aux pilotes qui sont sur le trajet, et retour à l’accueil où, derrière le bar, Ge s’empresse de me proposer un café.
Premier test, moyennement concluant, et déjà la perspective du travail qui reste à accomplir se dessine. Tant mieux, j’ai conscience d’une partie de mes lacunes et je suis là pour apprendre.
C’est Philippe qui se charge de la mise à niveau. Les cours s’enchaînent, et quel plaisir de travailler avec lui. Pédagogue hors pair, il sait, tout naturellement, mettre à l’aise et rendre accessible l’apprentissage de cette discipline, quand nombre s’acharnent à en faire une contrainte. Toujours encourageant, il sait parfaitement dire les points à améliorer tout en faisant ressortir l’avancée des progrès. D’autres instructeurs viennent ponctuellement compléter cette formation, Bernard avec une approche plus « rigoureuse », Guy, et plus tard Patrick, Erwan. Bref, de quoi s’enrichir de la diversité des connaissances de chacun.
Un de mes points noirs reste la radio (étant basé sur un aérodrome non contrôlé, je ne pratique pas) pourtant pas très compliquée, mais qui me prend une énergie de concentration folle, forcément au détriment du pilotage. A force de répéter, ça finira par renter. J’avance, mais un souci de santé avec une intervention chirurgicale à la clé vient interrompre quelques mois le process.
Retour et reprise avec encore un peu de mise au point puis, on rentre dans le vif du sujet de la partie enseignement. Cours théoriques et pratiques, d’abord avec Philippe, (toujours aussi didactique dans son approche, avec lui, tout est simple) pour se familiariser avec le discours, les points de vigilance et la transmission de connaissance. Il y a, quand même, pas mal de sujets à traiter afin de valider cette étape et nécessite, pour cela, du temps pour s’en imprégner.
Enfin, j’entame la dernière phase avec de vrais élèves, et le constat que toute cette préparation me permet d’aborder sereinement cette responsabilité, même s’il reste encore des réglages à effectuer. Mais pour cela, la « bonne étoile » veille ! En effet, inutile d’espérer passer entre les mailles de l’omniprésente vigilance de Serge. Il est partout, voit tout, entend tout. Une approche un peu rapide, la roulette de nez pas soulevée au décollage ou non maintenue à l’atterro, le contrôleur qui envoie un message non capté, la vitesse de montée, la pente de descente, l’interrupteur pas remis à 0, le carnet mal rempli, etc., etc ………… . Il m’a même avoué avoir observé les évolutions depuis sa voiture de l’autre côté du terrain !! Et quand c’est, enfin bien, il sait le dire aussi.
Après tout ce travail, le passage de l’examen final devient une « formalité » qui se concrétise, pour moi, en octobre 2017. Tout ça dans une ambiance très conviviale, entouré de passionnés toujours prêts à partager leurs connaissances et expériences.

un grand merci Michel et on termine ta formation Autogire…

La prose de Jean-François

JF et Môa

Il n’en est pas question !
Je n’ai pas envie de passer mes journées à dire « la vitesse, la vitesse ! » à des élèves qui s’acharnent à prendre beaucoup de libertés avec cette dernière.
C’est ainsi qu’à débuté ma formation d’instructeur.
Devant l’afflux d’élèves, notre chef pilote s’était, en effet, mis dans la tête de renforcer le corps professoral et son choix s’était porté sur moi. Après plusieurs mois d’une résistance acharnée, j’ai fini par rendre les armes pour avouer, du bout des lèvres, que je n’y étais plus systématiquement opposé.
Restait maintenant à trouver un centre de formation. Formé à Saint-Dié, il a voulu m’y entrainer. Le centre venait de fermer.
Espérant sans doute qu’un site très éloigné de la région parisienne m’inciterait peut-être à concentrer ma formation sur une période bloquée et être ainsi disponible plus tôt, il imagina un instant m’expédier à Valence. Là encore le centre venait de fermer.
Il décida alors de passer aux choses sérieuses et rechercha le meilleur centre de la région parisienne.
C’est ainsi qu’un beau matin je me retrouvais à Véliplane et que je fis la connaissance de Serge, Philippe, Bernard, Geneviève et bien d’autres encore.
Restait à présent à faire connaissance avec les machines : le Nynja, le Coyotte et l’Alpha Trainer. Moi qui suis un fervent adepte des ailes basses (j’aime bien voir où je vais quand je tourne !) j’avais le choix entre une aile haute, une autre aile haute et enfin, une aile haute. Pour détendre l’atmosphère, Serge m’annonça doctement que quand on passe sur le toit, il vaut mieux avoir une aile haute !
Mais avant de voler, il faut déjà réussir à entrer dans la machine. Je sais que c’est ce qu’il y a de plus difficile avec un ULM, mais là, avec le Coyotte, on atteignait des sommets (seule l’escalade de la place avant d’un Piper J3 me semble plus difficile.) Il me fallut donc mettre au point une méthode conciliant l’exiguïté de la machine, ma grande taille, une souplesse bien érodée par les années et la nécessaire dignité que doit conserver un instructeur face à ses élèves.
Puis viennent les vols. Sur le Coyotte, l’ennemi c’est indicutablement la bille. A la moindre inattention, elle s’échappe, et il lui arrive même, les mauvais jours, à rester coincée complètement en bout de course. Pour la ramener à la raison, il suffit de luis taper énergiquement dessus et vaincue, elle consent à revenir au milieu. Devant l’efficacité de la méthode, je me demande si ce n’est pas transposable à d’autres situations, notamment avec des élèves rebelles.
Le Nynja est une belle petite machine qui favorise le développement asymétrique des muscles des épaules. En effet, avec son manche central, autant elle est légère lorsque l’on tire vers soi, autant elle est rétive quand on prétend aller dans l’autre sens.
L’Alpha Trainer est une superbe machine, un vrai plaisir à piloter…jusqu’au moment où, deux à bord, de préférence d’une certaine corpulence, il faut sortir deux crans de volets en finale. Avec le coude tu laboures consciencieusement les côtes de ton voisin, qui plein de bonne volonté cherche pourtant à se faire tout petit, et tu profères tout une série de jurons destinés à ces foutus ingénieurs qui ont réussi à placer la commande à un endroit pas possible.
Les vols se poursuivent donc normalement en faisant attention au circuit : « Attention tu ne passes pas là, car c’est là qu’habite le commandant d’aérodrome; tu évites surtout ce village, il est plein de grincheux, contourne la ferme pour ne pas les déranger, etc. » (Notez bien la gradation dans les interdictions).
Puis viennent les élèves. Ce qui est agréable avec eux c’est qu’ils éprouvent, naturellement une certaine tendance à surestimer tes capacités. C’est toujours bon pour un ego qui a pu être malmené au cours de vols précédents, notamment avec les formateurs.
Arrive enfin le jour du test. Et là, comme pour tout le reste, c’est du sérieux. Pas question de négocier la question du cours théorique, elle est tirée au sort dans une petite boite comportant 19 numéros. Les prévols techniques et pédagogiques sont passées sous l’œil débonnaire mais acéré de Philippe.
Ne crois pas que le fait d’avoir fait toute ta formation à Véliplane va te dispenser du test de maniabilité: décrochage (pépère sur l’Alpha Trainer), virages à forte inclinaison, panne en campagne moteur calé, encadrement; c’est bref, mais c’est dense.
Puis il te revient de donner une leçon, le virage en ce qui me concerne. Là je dois reconnaitre qu’avec Philippe, j’avais un élève particulièrement doué qui réussissait du premier coup tous les exercices que je lui demandais. Un vrai bonheur ! Ce n’est que lorsqu’il se souvenait qu’il devait jouer le rôle de l’élève qu’il oubliait parfois d’assurer la sécurité afin de vérifier que je n’oubliais pas de le lui rappeler.
Enfin, dernière épreuve, pourtant non inscrite à l’examen : le remplissage des papiers. Tu te trouves normalement dans la salle de cours; Serge est à son bureau dans une autre pièce. Compte une bonne demi-heure à entendre : « JF, viens signer le formulaire n°1 !, JF, vient remplir le formulaire °2!; JF, c’a fait combien d’heures en tout ?, JF, je te fais trois photocopies, non plutôt viens les faire toi-même, je te montre comment fonctionne la photocopieuse, etc. » Et toi tu dis « oui » à tout puisque, in fine, c’est pour avoir ce foutu papier qui fera de toi un instructeur.
Après tu pourras quitter Véliplane, mais une chose est certaine, tu n’oublieras jamais leur gentillesse, leur compétence et leur disponibilité. Au point que tu ne pourras sans doute plus jamais traverser les cieux de Meaux sans y faire une petite escale, te replonger dans une ambiance vraiment sympathique et rajeunir un peu en annonçant à la radio : »Meaux de F_Jxxx, un ULM xxx au parking Véliplane. »
Une fois encore : Merci à tous !